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 Intrigue 1 : Requiem pour un président [PV Terreur]

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ð Tony Stark ð
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Tony Stark


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MessageSujet: Intrigue 1 : Requiem pour un président [PV Terreur]   Intrigue 1 : Requiem pour un président [PV Terreur] Icon_minitimeVen 12 Aoû - 10:03

Encore une journée de dure labeur pour le président. Il faut dire que les choses n'allaient pas fort pour lui et pour Stark Enterprise, les sentinelles sorties tout droit de ses usines s'était retourné contre lui à cause d'un homme au seul pouvoir qui pouvait les contrer, à savoir les manipuler simplement. Depuis, elles terrorisaient les lieux et rendaient impuissant les super-héros qui voulait leur faire face. Le seul avantage est que les super-vilains faisaient pareillement pâle figure devant les machines de guerre de Stark. Comme quoi, tout ne pouvait pas être si noir que ça sur le tableau de son année en tant que président de la première puissance mondiale. Maintenant, il fallait trouver comment l'expliquer aux restes de la population. Si le gouvernement, au sens des super-héros, restait encore assez fidèle envers l'homme de fer, et qu'il lui restait quelques partisans à gauche à droite, l'opinion générale avait chuté dans les sondages. Cependant, certains voyait en Stark un sauveur, le seul capable de nettoyer ses propres erreurs, plutôt que de demander à un autre homme de prendre les rênes et de se retrouver dans une situation que peu pourrait envier.

C'était donc l'homme, Tony Stark, qui allait devoir affronter les foules, à la place du super-héros qui devait être adulé par des jeunes femmes en délire. Ce n'était pas comme si c'était la première fois qu'il était dans cette situation, bien au contraire, il avait déjà été confronté à des détracteurs en tout genre, même avant son accès à la présidence. Cependant pour la première fois, il n'était pas sur que ses belles paroles pourraient changer l'humeur de la horde de reporters en quête de scandale. Habillé de son costard cravate fait sur mesure, Tony touchait son alliance serrée autour de ce doigt symbolique prouvant son amour à sa belle dulcinée Pepper. Elle n'avait pas pu venir malheureusement, et il aurait eu besoin de son réconfort malgré tout. Mais elle devait vivre avec son nouveau rôle de mère pour Maria et Ethan Stark, les deux jeunes rejetons de la famille de l'ancien constructeur d'arme. Il se regardait, le visage un peu délavé dans le miroir de la loge qui avait été installée à cet effet. Passant sa main sous le jet d'eau, il prit la peine de se mouillé la tête, afin de se réveiller un maximum. Ses doigts se refermèrent sur un essuie pour qu'il puisse éponger cette eau coulant le long de son visage.


- C'est à vous dans 2 minutes monsieur le président !

Voilà une nouvelle qu'elle est bonne. Pourquoi devait-il faire face à la foule en période de crise comme ça, au lieu d'aller fracasser ses robots ou mieux encore, de s'enfermer dans son laboratoire pour trouver une solution radicale fasse à la crise. Mais sa place était là pour le moment. Et puis, quelle idée avait-il eu de le faire loin de la salle de conférence habituelle ? Non, c'était tellement mieux de le faire dans un lieu important pour l'Amérique entière, le lieu représentant à la fois la volonté des résistants mais aussi les idéologies du gouvernement et… rien par rapport aux membres de l'alliance. La statue de la liberté, celle-là même qui avait été, il y a quelques années, victime d'un attentat par la confrérie des mauvais mutants. La dame de fer accueillait devant elle l'homme de fer en quelques sortes. Tout un symbole. Prenant quelques profondes inspirations, Stark se mit en tête son discours, de belles phrases toutes préparées, et des réponses au possible question qu'on pouvait lui posé, même si là encore, il y avait toujours une place pour une question insolite à laquelle il était impossible de préparer une réponse.

- Monsieur le président, c'est à vous !
- J'arrive, je suis là dans 2 secondes.

Toujours appuyer sur le rebord de l'évier, Tony se regarda une dernière fois dans le miroir. Il se redressa, passa sa main dans les cheveux pour faire disparaître un des épis qui venait germer dans sa chevelure, avant de serrer son nœud de cravate un peu plus. Il termina son tour d'inspection en frottant son veston afin de lisser les quelques plis qui aurait pu s'y trouver. Quand faut y aller, faut y aller, voilà les mots qu'il aurait pu se répéter dans sa tête avant de s'évanouir de la loge en passant la porte. Il marcha le long du couloir qui le séparait de l'estrade, c'était une simple toile posée sur une structure métallique, uniquement placée là pour dissimuler les mouvements à toutes personnes extérieures. Il ne restait que quelques pas avant d'apparaître au public, une bande de rapace reporter qui attendait la carcasse présidentielle pour s'en nourrir. Un petit signe de la main vers un de ses hommes pour indiquer qu'il était près et se dernier répondit par un signe de la tête avant de partir vers le micro pour annoncer le président. Celui connu sous le nom d'Iron Man monta alors sur l'estrade sous les quelques applaudissement des reporters présent, accompagné plus vigoureusement par l'entourage du président, devenu presque chauffeur de salle pour l'occasion. Tony se plaça devant le micro avant de regarder la foule devant lui, qui avait comme spectacle le président au pied de la liberté. Heureusement le temps était au moins au beau fixe pour cette rencontre en plein air. Le président s'éclaircit un peu la voix avant de prendre la parole.

- Mesdames, messieurs. Si je vous ai réuni aujourd'hui, c'est pour vous faire part…

Alors que le discours s'entamait, et sans que son principal acteur ne s'en aperçoive, trop occupé à capter l'attention des journalistes, une ombre se tenait à l'écart, attendant son heure, ou plutôt sa minute, pour passer à l'action.
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MessageSujet: Re: Intrigue 1 : Requiem pour un président [PV Terreur]   Intrigue 1 : Requiem pour un président [PV Terreur] Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 23:27

Des craquements de branchages sous ses pas. Chaque flexion relevait d’un effort purement biomécanique. Forêt non protégée dans les environs de New-York, il inspectait les lieux une dernière fois avant de trouver les traces du château de Doom, où il y avait stocké la plupart de son artillerie. Sauf Betsy, bien entendu, qui ne prenait place que sur son dos. Une telle mitraillette ne méritait pas de trôner sur quelqu’un d’autre. C’était elle, la seule, l’unique. Elle lui appartenait comme lui, lui appartenait. Une trotte jusqu’au bâtiment fidèlement dissimulé entre les chênes centenaires ainsi que d’autres arbres divers : des créations de Dieu inutiles, comme les hommes ont pu l’être après eux. Ce genre d’endroits ne lui donnait qu’une seule envie, goûter à ses pulsions pyromanes. Sans façons pour aujourd’hui.

Il n’avait pas à rester en ces lieux. Il se sentait beaucoup plus à l’aise à l’extérieur, avec une mission particulière. Et aujourd’hui, la mission n’avait rien à voir avec celle qu’on pouvait lui donner habituellement. Pas de destruction massive. Juste une personne. Quoi de plus simple…c’était limite du foutage de gueule. Mais pour ça il connaissait, on le sous-estimait parfois, ce qui donnait lieu à des carnages ensanglantés et totalement inutiles. Qu’importe puisqu’il n’avait pas de remords à agir de la sorte. Le cyborg repartit, et ce en tenue de civil. Un chapeau lui cachait le visage tandis qu’un long manteau style coupe-vent étriquait son corps massif. Comme à chaque sortie discrète, il prévoyait de retirer le chapeau pour laisser apparaître un visage harmonieux, qui se trouvait être seulement un masque modelant sa peau déjà, à son état initial, synthétique. À chaque électrode son muscle. Faciaux c’était une autre histoire, car il n’était pas habitué à jouer avec les expressions communes. Un appareil photo avec objectif. Il devait parfaire sa couverture de journaliste. Ce n’était rien qu’un accoutrement pour faire partie du décor : soyons honnêtes, il avait horreur de ça.

Quelques heures plus tôt.

Un carillon. Une porte qui s’ouvre. Des yeux ébahis devant l’ours qui venait de s’incruster dans le magasin. La réverbération de la lumière sur les vitres ne permettait pas d’éclairer le masque du colosse, qui n’ouvrit même pas la bouche pour saluer la caissière. Quelques pas en avant. Il cherchait simplement un appareil, ce n’était pas la mer à boire. Et il voulait surtout sortir rapidement de cet endroit qui puait le liquide pour vitres et la clim mal réglée – à cette hauteur, l’air était tellement froid qu’il lui chatouillait les narines. Il traversa un premier rayon, manquant de renverser les étalages à chaque enjambée. Au fond, les employés se disputaient pour ne pas avoir à s’occuper de l’individu en blouson gris…

Finalement un petit corps dodu s’amena vers lui. Blonde, queue de cheval, lunettes, décolleté. Une salope. Il déposa son regard d’acier sur elle, imperturbable.

« Bonjour monsieur, que puis-je faire pour vous ? »

Cet excès de politesse le rendait fou. Le genre de phrase automatique, non réfléchie. Le summum de l’hypocrisie. Il cracha par terre.

« Va chier, poufiasse. C’est pas toi que j’veux. »

Tétanisée, elle n’avait pas les capacités nécessaires pour répondre face à cela. Autant le manque de répartie dans certains cas est grave, mais ici il pourrait être largement pardonné. Il en profita pour continuer sa recherche, entre les Canon et les Pentax…il la bouscula volontairement. Elle s’écrasa de tout son poids par terre, à la manière d’un piéton fauché par un poids lourds. Des pleurs.
Personne n’avait encore eu l’idée que cet homme masqué – cette chose – serait ici pour cambrioler. Non, dès le départ, ils avaient crus à un véritable client, revêtant son costume de super-héros. Car aux Etats-Unis, les cas sociaux défilent. Comme un enfant ayant trouvé un nouvel objet pour attirer sa curiosité, il se planta en face d’une vitrine où les plus beaux appareils trônaient. Les prix variaient entre quatre et cinq chiffres, autant dire, de quoi vous faucher comme les blés jusqu’à la fin de l’année. Lorsqu’il en trouva un à son goût, il brisa la vitre de sa main et alla à la pêche aux appareils photo. Il se trouva un appareil et un objectif High Tech, avec un zoom 600mm. L’alarme hurla. Un homme venait à peine de se planter derrière lui, ayant reçu la visite d’une de ses subordonnées quelques minutes plus tôt…

« Monsieur j’ai eu vent de…mais at… »
« Dégage. Troufion ! »

Il pivota. Lui saisit le crâne et le souleva, pour ensuite le catapulter dans les étalages, où il se brisa comme un pantin de porcelaine dans un fracas épouvantable. Terreur dégaina et tira dans le tas qui se présentait à lui, tout en rejoignant la sortie. Arrivé à la porte, il la démantela d’un coup de pied bien placé. Une fois sur le trottoir d’un de ces quartiers pourris gâtés du Bronx – au moins ça fera plaisir à quelqu’un – il prit le temps de regarder à sa droite, puis à sa gauche. Et traverser la chaussée. Aucun témoin, juste un magasin saccagé. Ça arrivait tous les jours. Même pire…et il allait en être l’acteur.

Aujourd’hui, 2:30 PM. Statue de la Liberté.

Les humains affluaient. Tous entassés, dégoulinant de sueur. Mais ils s’en foutaient. Ce qui les intéressait, c’était cet homme, là-haut. L’homme de fer sans son armure, le Président des Etats-Unis d’Amérique, le héros…et le couard pour d’autres. Comme beaucoup d’autres journalistes, postés en avant-garde, il se tenait debout. Et, contrairement à certains, ça ne le gênait pas. Assit ou debout, il verrait de la même façon. L’homme bionique se trouvait à l’ombre d’un arbre, retirant son chapeau par la même occasion. Il devait avoir l’air plus naturel que jamais : un Homme qui se cache trop en lieu public n’est pas un Homme. Lui-même avait su retenir la leçon…

Le plan, il l’avait en tête. Même si, au fond, on était tenté de dire qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il allait faire dans l’ordre. Alors il s’imaginait dégainer dans le tas comme il avait pu le faire quelques heures plus tôt. Ceci, malgré la situation, n’était pas totalement irréalisable. Ce qui lui tira une satisfaction précoce.

Et enfin, la voix.

Pathétique. Un discours tout bonnement pathétique. Il ne savait pas quoi dire ni quoi faire pour rassurer son troupeau. Juste des notions dont il ignorait totalement la signification – et il n’était pas le seul. Il n’y avait qu’à le regarder faire : ses mains tremblotaient. Pour ceux qui étaient capables de le ressentir, ce n’était que de très légères secousses. Rien d’autre. Mais aux yeux de Scourge, ceci pouvait prendre des proportions énormes. Il tombait à pic…dans tous les sens du terme.

Il se déplaça entre les rangées pour se trouver finalement une place assise. Un nain devant, un géant devant lui. Parfait. Une fois le cul sur sa chaise – qu’il essayait tant bien que mal de ne pas briser sous son poids monstre – il se pencha en avant et chuchota à l’oreille de son voisin d’en face.

« Un son et je t’égorge comme un poulet. » Il se rapprocha encore un peu. Les lèvres du blond frôlèrent le lobe d’oreille. Poulet…Poooouleeeeeeet !, railla t-il. Il maintint ce climat d’anxiété et en profita pour nouer les deux poignets l’un avec l’autre fermement. Scourge agrippa ces mêmes poignets, un dans chacune de ses mains. Il les fit pivoter comme le couvercle d’un pot à cornichon. Les os craquèrent. La peau s’était froissée et ses mains étaient inversées sur leur moignon. Il tremblait de douleur, contenant ce cri interdit par son propre bourreau. Le cyborg se releva, prit quelques clichés et ébouriffa les cheveux du pauvre jeunot avant de repartir.

Et il se répéta trois fois, à des endroits différents. Ils se turent tous, sans exception.

Jusqu’à ce qu’il donne le signal.

Un premier homme hurla à plein poumons, brayant sa douleur comme une vache à l’abattoir. Il manquait de se couper la langue à chaque instants. La sécurité se rua vers le blessé. Alors qu’ils venaient à peine de découvrir le premier, un autre hurla. Pleurait. Comme une grosse femmelette. Puis un troisième. Ils ne savaient plus où donner de la tête. Les chaises qui avaient sautées évacuaient un gaz soporifique. Le discours s’était interrompu. C’était le moment d’agir.

La machine fit des acrobaties sans noms jusqu’à ce qu’il parvienne jusqu’à Stark.
Il le happa et le serra fortement contre lui, à la façon d’un constrictor. Scourge commença à courir. 50km/h. Premier palier. 70km/h. 80km/h. Il venait de quitter l’île pour entrer dans les terres. Rien de bien rassurant pour le moment…

Une heure plus tard.

Dans la pénombre, un visage était éclairé. Le seul, l’unique. Non pas celui du bourreau mais de la victime. Au milieu de toutes ces illusions cauchemardesques, un éclair jaune. La lame arquée d’une machette.

« Salut beau-gosse… »
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MessageSujet: Re: Intrigue 1 : Requiem pour un président [PV Terreur]   Intrigue 1 : Requiem pour un président [PV Terreur] Icon_minitimeVen 26 Aoû - 20:52

Le discours de l'actuel président suivait son tour fasse à l'assemblée des journalistes et sous l'œil attentif des caméras des différentes chaînes du pays, images qui seront ensuite rachetées par les autres pays du monde pour une retransmission mondiale, comme si le président des Etats-Unis influençait le reste de la population terrestre par ses longs discours. Sans aucun doute, l'annonce des heures noires de la première puissance mondiale allait créer un vent de panique tout autour du globe. Pour le moment, les sentinelles n'avaient fait leur apparition uniquement sur le sol américain, laissant les autres pays tranquille mais… pour combien de temps encore ? Après son discours, il était fort à parier qu'il aurait les appels des présidents français, allemands ou encore italiens, de quelques premiers ministres et pourquoi pas de l'empereur du japon tant qu'on y est. Il allait encore avoir du pain sur la planche, si le peuple ne décidait pas de lui tourner le dos pour de bon et de laisser au suivant la chance de passer le balai pour lui. Non, Tony n'était pas de ce genre là. Il pouvait être considéré comme un grand enfant qui ne prend aucune responsabilité au sérieux, mais depuis quelques années, il avait changé, il connaissait sa place et il n'allait pas se cacher derrière de fausses excuses pour expliquer ses actes.

Il cherchait cependant du regard, au loin, un regard, celui de sa femme qui avait toujours été là pour le soutenir, même avant qu'elle ne porte le nom de Stark d'ailleurs. Mais n'apparaissait dans son champ de vision que son propre reflet dans les verres teintés des différents journalistes. Il se sentait assez seul alors qu'il ponctuait le discours de long espace rempli du silence un peu maladroit brisé par moment des chuchotements de la foule locale. Tony plongeait son regard vers les feuilles de papiers où ses notes avait été inscrites. Rien à voir avec un long speech comme on avait l'habitude d'en voir chez les chefs d'états classiques, qu'il faut scrupuleusement suivre à la virgule près et ne pas oublier ne serait-ce qu'un simple point. C'était plus un plan archaïque de quelques mots clés autour duquel, il brodait un texte moyennement improvisé, puisque les idées avaient été développées devant l'audience de son propre reflet dans le miroir. Il tapotait du doigt sur le pupitre en chêne tout en jouant par moment avec l'alliance qu'il tenait à son annulaire, la faisant tourner sur elle-même. Le fier Tony Stark semblait un peu perdu et si peu sûr de lui qu'on pouvait se demander si c'était bel et bien lui qui parlait ou un pâle sosie comme l'utilisait les dirigeants paranoïaques à une époque.

Mais un nouveau silence fut rompu, pas par la voix du président pourtant, bien que sa bouche avait commencé à s'ouvrir pour donner une nouvelle réplique. Non, il s'agissait plus vite d'un cri d'être humain hurlant de douleur comme un cochon qu'on égorge. Le président, son côté de super-héros reprenant le dessus, voulu aller à son secours, mais deux énormes gorilles s'interposèrent pour l'empêcher de passer, le protégeant comme leur fonction de gardes du corps le demandait. Il essaya quand même de passer mais sans succès, il ne pouvait que contempler les autres agents de sécurité courir dans toutes les directions pour ne pas être pris dans la marée humaine qui partait, affolée, en poussant des cris et renversant parfois d'autres journalistes. Un autre cri retenti, à l'opposé du premier, provoquant le demi-tour immédiat des agents les plus proche, et aussi celui des badauds qui couraient dans sa direction, comme des rats qui voulaient quitter le navire et qui se rende compte qu'une nouvelle marée arrive dans leur direction. La foule diminuait devant l'estrade, alors qu'elle ne devenait petit à petit qu'un point de l'horizon, partant vers le bateau qui pourrait les rejoindre en lieu sûr sur les rives de la grande pomme. Puis une explosion, lâchant ce qui semblait être un gaz de couleur verdâtre qui fit taire les bruits, et pour cause, les corps des victimes venait de tomber dans l'inconscience, de même que les gardes qui se trouvait parmi les chaises. Seul le président avait eu le réflexe de se mettre un mouchoir devant la bouche pour ne pas respirer ce gaz soporifique alors que les deux gorilles sombraient à leur tour dans un sommeil sans nom. Son armure, voilà bien la seule chose qui pouvait le sauver à ce moment précis. Il avait préparé la version portative qui se trouvait dans la loge improvisée montée pour l'occasion. Il commença une petite course mais fut interrompu par une silhouette qui tomba durement entre lui et la sortie de scène.


"Qui êtes-vous ?"

Ce fut les seules paroles du président que son mouchoir lui permettait de répondre avant de se remettre vers ses lèvres et ses narines, pincées par deux doigts. Il n'y eu aucune réponse de la part de la silhouette qui elle, cependant, ne semblait pas affecté par le gaz ambiant, ce qui rendait la situation bien plus difficile pour Iron Man privé d'un membre, d'une armure et d'un de ses sens. De plus, il avait bougé avec une telle aisance pour venir jusque là que cet homme n'avait rien du simple humain lambda un peu trop zélé qui voulait faire la une des journaux en tentant un coup d'éclat. Puis, il y eu un mouvement, rapide et brusque, Tony n'avait presque pas eu le temps de le voir qu'il sentait déjà un choc sur sa poitrine, le choc des deux corps se rencontrant violement provoquant la même sensation qu'un accident de voiture. Cette rencontre eu pour simple fait de rendre le super-héros totalement inconscient, se laissant tomber sur l'épaule de son agresseur qui le tenait fermement.

Les yeux s'ouvrirent difficilement, le crâne était encore douloureux et le simple des mouvements semblait lui arracher le cerveau de sa boîte crânienne que pourtant il affectionnait tant. Il jeta un coup d'œil aux alentours, mais il ne vit rien de particulier, et pour cause, la pièce était plongée dans une pénombre qui ne rendait visible que les murs faiblement éclairé par la lumière provenant de la petite lucarne au sommet de la pièce qui illuminait son visage meurtri sur lequel du sang s'écoulait doucement à plusieurs endroits. Il tira ses bras vers l'avant pour s'apercevoir que ces derniers étaient attachés à une immense chaîne lui imposant de rester dans un périmètre restreint de la pièce. Ses jambes, par contre, était libre de tout mouvement, mais de toute façon, il irait où ? Même se mettre debout était une mission impossible, la longueur de la chaîne l'empêchant de le faire de façon confortable une fois sur ses deux pieds. Alors autant rester assis. Puis, il y eu une silhouette dans l'ombre, suivit d'un objet sortant progressivement de l'ombre, un lame qui réfléchissait le soleil dans un éclat lumineux orienté de façon à éblouir le président, avec succès.


"Salut beau-gosse…"

Tony tira une nouvelle fois sur ses chaînes, pour se redresser et s'éloigner le plus possible de la lame s'approchant, se collant de plus en plus au mur.

"Que voulez-vous ?" furent ses seules paroles, alors qui cherchait à défier le regard de son agresseur, tentant de le deviner dans l'ombre.
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MessageSujet: Re: Intrigue 1 : Requiem pour un président [PV Terreur]   Intrigue 1 : Requiem pour un président [PV Terreur] Icon_minitimeDim 28 Aoû - 2:14

La pénombre lui permettait de deviner chacun de ses mouvements. Il était prit au piège comme un vulgaire lapin, naïf et audacieux. Mais soyons réalistes : Tony Stark n’en avait pas même l’étoffe. Trop bling-bling, une tanière trop spacieuse pour ce qu’il est et ce qu’il vaux…à vrai dire, il y avait trop de choses que l’on pourrait dire à son sujet. Bonnes comme de mauvaises, même si on était tenté, en ces temps, de dire du mal de lui. Il est vrai qu’à l’instar de la Résistance, le Gouvernement, lui, faisait pâle figure. Sauf aux yeux des humains qui s’étaient trouvés de piètres idoles. Tony Stark était, pour une majeure partie des surhommes, un petit diablotin. S’ils avaient tellement voulus protéger les « gentils tout beaux », ils auraient dû attraper les premiers responsables de l’attentat de Stamford. Nitro comprit. Cela ne servait à rien. Baldwin n’avait rien à faire là-dedans lorsqu’on y pense…

Debout devant la masse amoindrie du président, il patientait. Et ce depuis une bonne demie heure, si ce n’est plus. Et pourtant Terreur n’était pas réputé pour sa patience. Quelque chose clochait. Ceci dit, en ce qui concernait l’autre facette se son comportement, il n’y avait rien à redire. Il était plus naturel que jamais. Il daigna ouvrir les paupières. C’était toujours ça de prit. Et Dieu sait que cela peut être traumatisant de se réveiller dans un endroit que l’on ne connaît pas. Ceci lui étant arrivé une fois…il avait dû en prendre de la graine. Tout du moins, il l’espérait, car le jeu ne serait pas aussi amusant qu’il l’aurait imaginé. Être déçu par Stark ? Malheureusement, il fallait s’y attendre. Rafraîchissez-vous la mémoire, la dernière fois, il n’avait pas été seul dans sa « prison », et surtout, entouré d’humains normaux. Le problème était là : Terreur n’avait plus rien d’humain, même si on serait porté à dire qu’il l’était à moitié. Cyborg. Cerveau humain et corps bionique. Mais là encore il y avait une faille, car le sien avait été sous le contrôle du Docteur Fatalis. Comment, me demanderez-vous, peut-on prendre d’assaut un organe humain ? Hé bien c’est pourtant simple…certaines fréquences d’ondes étaient suffisantes pour provoquer une déviance.

La voix de Scourge était atténuée par son masque blême et quelque peu immaculé de sang séché. C’était l’autre qui parlait parfois, et lui qui avait parlé il y a de ça quelques secondes. Rajoutant des remarques souvent peu pertinentes et tenant plus de grossièretés banales qu’autre chose. Ses yeux étaient grand ouverts. Un souffle glacial venait de s’échapper des quelques stries au niveau de la bouche qui lui permettaient, soi-disant, de respirer – bien quelles soient plus fléchies.

L’homme usa de ses jambes pour rejoindre le fond de cette petite pièce sombre et humide. Terreur ne resta pas moins bouche bée face à ce geste instinctif que tous les Hommes possédaient, sans exception. La survie. Oui, ils se battaient pour cette survie. Sans se soucier de la honte que celle-ci pourrait leur procurer s’ils clapsaient dix minutes avant la fin du chrono.

« Que voulez-vous ? »

C’était la seule question qu’il avait bien voulu prendre en compte. Sans nul doutes il ne se souviendrait qu’à moitié de celle qu’il lui avait posée avant de tomber dans l’inconscience. Le rythme cardiaque de son interlocuteur s’emballait à une vitesse folle. Il en aurait donné mal au crâne aux plus traîtres des geôliers. Bien qu’ici on puisse parler de bourreau. L’homme bionique longea les murs de la pièce en dessinant un arc de cercle, l’air d’une charogne n’attendant qu’une seule chose : dévorer la carcasse qu’il avait dans le collimateur.
Après ces arcs de cercle répétés, il s’approcha furtivement vers Stark. Une vitesse tout bonnement prodigieuse pour le poids que portaient ses jambes. La plaque flamboyante vint se coller sur son cou dégoulinant.

« La question c’est : comment ? »

Impossible d’aperçevoir l’ombre d’un regard à travers les trous du masque. Ni rien d’autre d’ailleurs. Il le baignait dans l’incompréhension.

« On m’a dit que tu aimais profiter de la vie, Tony… »

Il marqua une pause, l’air de méditer. Mais il n’en était rien. Cet homme était incapable de réfléchir autrement que par le biais d’un seul terme : violence.

« …et on est là pour le vérifier. »

Sa main gantée glissa jusqu’à son torse. La lame, légèrement courbée, comme s’il allait trancher un morceau de poulet pour en faire du filet. Elle fila vivement mais avec précision dans la chair fraiche. Tout ce qu’il faisait et ferait ne mettrait pas la vie de Stark directement en danger. Ce n’était pas cela qu’il lui faisait comprendre à ce moment précis, notamment par ce geste délirant. Non, il allait laisser la mort arriver lentement, jusqu’à ce qu’elle vienne le faucher. Hémorragie, la meilleure invention qui soit ! Plus besoin de se salir éternellement les mains. Allons, ce n’était pas cela qui le dérangeait, bien au contraire. C’était l’un de ses petits plaisirs.

« Oh ! Ça chatouille, non ? Héhé… »

Il se décolla de lui et pivota. Le cyborg lui faisait dos. Scourge l’avait fait volontairement.
Est-ce que Stark cèderait à la tentation de le prendre par surprise ?
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MessageSujet: Re: Intrigue 1 : Requiem pour un président [PV Terreur]   Intrigue 1 : Requiem pour un président [PV Terreur] Icon_minitimeMer 31 Aoû - 1:29

Les poignets étaient assez douloureux, serrés par les chaines en métal le tenait au mur du fond de la pièce mal éclairée. Connaissez-vous cette sensation oppressante d'être bloqué, piégé, incapable de bouger et d'être libre de ses mouvements, confiné dans un minuscule espace ? C'est exactement dans ses termes que Tony aurait pu décrire la situation actuelle. L'espace était assez vaste pour se déplacer, mais les bras ayant une capacité réduite, et par là-même ses propres déplacements, aidait à savoir qu'il allait se sentir bloqué. La dernière fois, il avait certes une énorme batterie dans les bras à bouger à chaque déplacement, mais il pouvait bouger comme bon lui semble. De plus, il ne fallait pas attendre à ce que son ravisseur lui demande la construction d'une arme ce qui lui permettrait de construire une nouvelle armure pour s'échapper. De plus la même astuce risquait de ne pas marcher deux fois, tout le monde savait qu'il s'était échappé en flouant ses agresseurs. Tony bougea ses poignets à l'intérieur de leur étreinte de métal autant qu'il le pouvait, mais fort est de constater que ça lui arrachait plus de douleur que de bien, alors que le cri restait étouffé à l'intérieur de sa cage thoracique, ne donnant pas la satisfaction à son hôte qu'il avait mal.

"La question, c'est comment ? On m’a dit que tu aimais profiter de la vie, Tony… et on est là pour le vérifier."

Tony eu comme seul et unique réponse, pour le moment, le regard plongé dans l'ombre du masque que portait l'homme à la machette, comme un message de défi pour dire "vas-y, fait toi plaisir". Bien sûr, si Tony savait se montrer téméraire, il préférait ne pas tâter du métal froid et tranchant que tenait l'agresseur dans sa main. Fierté personnelle ? Peut-être, mais il savait surtout que plusieurs personnes voulaient juste leur coup d'éclat, menaçait mais ne passait pas à l'action. Comme on dit, le chien aboie mais ne mord pas, il restait à voir s'il tenait plus du caniche ou du rottweiler. La lame bougeait inlassablement dans la main de son propriétaire, provoquant par moment des jets de lumière dans la direction de Tony, l'aveuglant presque alors que sa vue commençait peu à peu à s'habituer à la pénombre ambiante. Que voulait-il ? Il n'avait pas répondu à la question et Tony ne comptait pas la reformuler une seconde fois, elle avait été entendue et si elle ne trouvait pas de réponse maintenant, il ne le saurait jamais. Gloire, richesse, une arme dédiée à son nom ou simplement une place au sein de la Stark Industries ? Tous les scénarios les plus invraisemblable se bousculait dans la tête du président, mais il y a tellement de malades sur cette terre que plus rien ne pouvait l'étonner.

La nouvelle réponse qu'il reçu n'était pas aussi plaisante, elle n'avait pas été prononcée, aucun mot n'était sorti de la bouche de son interlocuteur, mais la lame se balançait de manière plus en plus menaçante. Puis, il y eu un coup, un seule, dans la direction de Tony Stark, frappant avec une précision chirurgicale. Tony leva le regard en l'air, vers la lumière, même si ses yeux étaient bel et bien fermés. Il grimaça mais une fois de plus, le son ne se propagea pas de sa bouche, il resta bloqué quelque part au niveau de la gorge, avant d'être avaler dans un gloussement. Le président avait arrêté de respirer l'espace d'un instant et expira de façon très brève en laissant sa tête retomber lourdement en direction de sa poitrine. La bouche ouverte, la respiration profonde, les yeux ouvert, mais dans le vide, Iron Man ne pouvait qu'admirer le travail net et précis de ce chirurgien, une coupe parfaite qui laissait à peine couler un mince filet de sang à travers la chemise déchirée. Mais la douleur était belle et bien là, à chaque inspiration et expiration, la coupure s'ouvrait un peu plus, provoquant un véritable choc électrique dans l'ensemble de son corps.


"Oh ! Ça chatouille, non ? Héhé…"

Il relava la tête afin de porter le regard vers son agresseur, qui était définitivement bien résolu à mordre s'il le fallait, et même si il ne le fallait pas. L'œil droit de Tony clignait de manière irrégulière, sous la douleur et un arrière goût de sang se propageait dans sa bouche. Il voulu cracher la salive qui se propageait mais n'arriva pas à la faire aller fort loin, un liquide légèrement rougeâtre étant expulser hors de ses lèvres pour venir s'écraser seulement à quelques centimètres de ses pieds. La respiration diminuait au même rythme que la vue se troublait, Tony se sentait partir, doucement, lentement, vers une envie de dormir, juste de dormir.la tête commença à partir en arrière, signe qu'il devait se ressaisir, comme quand on lutte contre le sommeil et qu'on se redresse brusquement. Tony bougea sa tête de gauche à droite rapidement pour retrouver des sensations.

Son agresseur lui, s'était lever et lui avait tourné le dos. S'il ne pouvait pas se sortir facilement d'ici, surtout sans son armure, il pourrait peut-être prendre le dessus sur lui en l'attaquant par surprise. Il pivota un e des poignets pour attraper la chaine qui s'enroulait autour de ce dernier et le saisir aussi fermement qu'il le pouvait entre ses doigts. Il se redressa, profitant de sa main libre comme appui sur la chaise en bois qui le tenait. Ses jambes chancelaient avant de retrouver un semblant d'équilibre, dans une position qui avait tout sauf l'air normal pour un humain en pleine possession de ses moyens. Le genou de la première était plié à moitié et l'autre jambe partait sur le côté, proposant une plus longue répartition de son poids et l'empêchant de tomber simplement. La chaine provoquait son bruit caractéristique, alors que Tony tirait sur celle qu'il tenait pour que son autre main puisse aussi l'agripper. Il tenait à présent l'assemblage métallique dans ses deux mains, à quelques maillons d'intervalle. Il se déplaça lentement vers le ravisseur, tachant à chaque pas de ne pas faire le moindre bruit avec le métal coulissant de son anneau et traînant sur le sol, chose qu'il faisait avec assez de succès. Arrivé à une distance réglementaire, il envoya la chaine par-dessus la tête de l'homme masqué afin qu'elle se place au niveau de son cou, puis tira autant que ses forces le permettaient, joignant les deux bouts de son arme improvisée l'un à l'autre pour l'empêcher de la retirer facilement.
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MessageSujet: Re: Intrigue 1 : Requiem pour un président [PV Terreur]   Intrigue 1 : Requiem pour un président [PV Terreur] Icon_minitimeMer 31 Aoû - 5:40

Des séances de tortures ? Il en avait connues un certain nombre, d’ailleurs à l’époque, il avait été la victime. D’où ces cicatrices sur son visage, mais également les troubles psychologiques qui en résultèrent. La guerre au Viêt-Nam ? Il s’y croit encore. Frank est encore sur le champ de bataille, à tenter d’attraper des Viêt-Congs. Un coup de feu ? Cela signifie que les américains ont reçu une offense de la part de l’ennemi. Alors, il contrattaque. Encore et encore, jusqu’à l’annihilation complète du camp adverse. Rien à voir avec une bataille navale imaginaire, il avait beau être fêlé du bulbe, ses faits et gestes étaient bels et bien réels. Toujours est-il qu’il reçut un lavage de cerveau, sans doute pour son plus grand bien…ce qui s’avéra être totalement inutile, au grand dam de la Reine Blanche et de ses acolytes.

Le regard du président était décidé. Il se croyait sans doute être protégé de tout, même en étant seul face à ce qui se trouvait être son bourreau. Face à une mort imminente qu’il ne pourrait pas chasser si facilement. Audacieux, ce n’était plus tellement le terme. Cet homme avait l’air d’un agneau perdu, tentant d’effrayer le loup avec ses deux petits sabots entravés. Ceci ne lui fit ni chaud ni froid. Si Terreur pouvait le voir, ceci n’était pas partagé. Peut-être avait-il décidé de lui arracher son masque. Bien que ça ne soit guère conseillé, si on ne voulait pas s’attirer ses foudres…

Il recevait des lots d’informations en masse, dès qu’il opérait. Le bonheur d’être une machine tirée de toute pièce par un pseudo ventriloque qui était bien loin de cette petite pièce suintante de tous les côtés. Fatalis n’avait plus rien à voir là-dedans, et certainement était-il en train de méditer afin de rattraper de nouveau la machine qu’il possédait comme un petit trésor. Le chef suprême n’avait rien d’un jeune dandy dans une armure. Non. Jamais il ne ressemblerait à cela.

Le bourreau masqué sembla déçu par le peu de réactivité de son agneau. Disons qu’il s’attendait à ce qu’il ne se bouffe pas la langue et qu’il hurle, à peu près comme tout le monde. Mais non, il avait préféré garder tout ça pour lui, au fond de sa cage thoracique. Ce n’était pas un problème. Ils allaient y remédier suffisamment tôt. Il lui avait fait dos, marchant à une vitesse qu’il n’aurait jamais pu concevoir lui-même. À vrai dire, il n’avait jamais déambulé aussi lentement. Aussi vite qu’une vieille qui recule…et les clapotis de la chaine derrière lui annonçait une bien meilleure nouvelle. Stark avait une idée génialissime, celle de vouloir prendre par surprise son geôlier. En oubliant totalement que le geôlier était également le manipulateur, seul maître de la situation. Ce que Terreur allait lui rappeler d’ici peu.

La chaine passa devant ses yeux et se cala au niveau de sa gorge. La pression qu’opéra le président ne lui fit rien qui puisse lui nuire. Si quelqu’un souffrait à ce moment précis, c’était bien le marchand d’armes, et pas celui qui en utilisait. Il étouffa un rire moqueur, puis se retourna vers le petit homme. Désormais, la liane métallique était contre sa nuque. La peau du cyborg n’en était pas réellement une. Une double-couche qui cachait des membres plus résistants qu’à l’ordinaire. C’était peine perdue. Et tellement triste…

« Oh, Tony…, mima t-il avec un grand semblant de pathétique, vos muscles endoloris me font de l’effet… »

Il utilisa le dos de la machette pour se défaire de la chaine, sans avoir l’idée stupide de la briser bien évidemment. Les deux bras revinrent le long de son corps, laissant Tony de la même façon avant qu’il ne se soit retourné quelques secondes plus tôt. L’homme bionique fit un pas, puis deux…et le bouscula volontairement jusqu’au fond de la pièce. Il avait encore l’intention de le désarçonner, si ce n’était pas déjà fait. Terreur l’empoigna par le cou pour le relever et le plaça dans l’un des coins de la pièce. Ceci n’était pas fait par hasard. Les canalisations étaient en train de fuir. Une goutte d’eau pour chaque seconde. Et le visage du président était incliné de façon à ce que ces gouttelettes d’eau infectes tombent une à une entre ses deux yeux.

« Tu as perdu ta langue ? J’te l’ai pas encore arrachée, pourtant… »

Un rire huileux s’en suivit, le rire des brutes sans cervelles…sauf que cette brute-là en avait un peu plus dans le crâne. Il le maintenait toujours en l’air.

« Trois mots et je te laisse la vie sauve, dufion. »

À prendre ou à laisser.
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MessageSujet: Re: Intrigue 1 : Requiem pour un président [PV Terreur]   Intrigue 1 : Requiem pour un président [PV Terreur] Icon_minitimeJeu 1 Sep - 8:27

La prise était pourtant bonne. Tel le pêcheur ramenant à la rive le poisson qui venait de se prendre au piège mortel de l'hameçon, Tony tirait de toutes ses forces. Mais comme parfois pour le pêcheur, il arrive que la truite est en fait un véritable requin, irrité par cette piqûre de moucheron qui ne lui donne qu'une envie de vengeance et une envie de manger un peu tout ce qui passe à portée. C'était justement à cette image qu'on pouvait comparer Terreur qui ne semblait pas déranger par la chaîne qui aurait pu étrangler un éléphant, si Tony avait été en pleine forme. Mais est-ce que la faiblesse du président, amoindri par la plaie qui lui parcourait le torse, qui était seule responsable de l'inefficacité de son sauvetage ? Non, il devait sans doute y avoir autre chose, l'homme face à lui ne devait pas être totalement humain, un peu comme lui et un paquet d'autres personnes qui aurait voulu lui faire la peau à l'heure actuelle. Et lui, il était nu comme un vers sans son armure, dépendant de la technologie qui n'était pas continuellement collée à son corps. Il pouvait maudire à ce moment ses amis et alliés tels que Reed ou encore Hank qui eux, aurait pu se sortir de ce pétrin sans le moindre souci ou presque. Lui, il pouvait juste faire phare de voiture avec le plastron lumineux qu'il se trimballait et dont de fins rayons de lumière osaient s'aventurer à travers le tissu de sa chemise découpée.

Son agresseur se retourna sans mal, nullement affaiblit par la tentative d'étranglement d'Iron Man. Ce dernier lâcha un peu son emprise voyant qu'elle avait été inutile et laissa ses bras pendre le long de son corps, ses jambes ayant encore la terrible tendance à chanceler au moindre geste qu'il exerçait. Il avait toujours le souffle court, la douleur dans sa poitrine étant toujours aussi insupportable. Il posa sur regard tout autour de la salle, ne sachant pas trop ce qu'il pouvait trouver, ni même après quoi il cherchait en réalité. Il ressemblait à l'animal acculé devant le prédateur, l'homme si fier n'était plus qu'une proie à la merci de l'ombre qui le menaçait. Mais ne dit-on pas qu'il n'y a pas plus dangereux qu'un animal blessé ? Qu'un bison sur lequel on tire à la carabine ne s'enfuira pas mais pourchassera son assassin potentiel dans un duel à mort ? Le président en aurait-il seulement la force ? Rien n'était moins sûr. Tony n'eu pas le temps de se poser la question plus longtemps, son agresseur faisant un pas dans sa direction, puis un second, réduisant toujours un peu plus l'écart qui les séparait, mais quittant aussi de plus en plus l'ombre dans laquelle il s'était caché jusqu'à lors ou presque. Il finit par pousser le président blessé, un simple mouvement de la paume de la main mais qui développa une puissance telle que Tony traversa la pièce pour heurté le mur, perdant ainsi connaissance.

Que le lit était doux et soyeux. "Encore 5 minutes maman" voilà ce que le président aurait bien voulu dire sur le moment. Les yeux clos, il passait sa main sur la place à côté de lui, anormalement vide et froide. Il fini par ouvrir les yeux en se redressant rapidement. Il n'était pas dans son lit, il n'était même pas dans son lit. La douceur qu'il sentait sur sa peau n'était autre que le vent qui balayait son visage et le nuage, semblable à de l'ouate, sur lequel il se reposait. Où était-il ? C'était ça le paradis ? Il était mort ? Non impossible, il ne pouvait pas mourir, pas ainsi. Il se leva, la douleur avait disparu, la chemise elle-même semblait intacte et puis… Tony passa la main sur son torse avant d'ouvrir la chemise frénétiquement. Son plastron, le moteur ARK qu'il avait dans la poitrine avait lui aussi disparu et pourtant, il ne se sentait pas plus en danger, il respirait la grande forme. Mais que faire à présent, perdu dans cette immensité qui, dans toutes les directions, ne montrait que des nuages à perte de vue, sans l'ombre d'un relief quelconque. Il était au toit du monde comme au plus haut sommet de l'Himalaya, là où on peut toucher le ciel et les étoiles uniquement en levant les bras. Tony entreprit alors une marche, vers nulle part, se contentant de suivre ses pas dans une direction au hasard, marchant résolument tout droit. La marche sembla durer des heures, voir des jours entier, mais sans que la lumière ne change pour autant. Le temps s'était-il réellement écoulé ? Tony tomba sur les genoux, la tête levée vers ce ciel dépourvu de soleil et pourtant si lumineux. Il écarta les bras, comme pour supplier n'importe qui de lui montre un signe sur ce qu'il devait faire. Puis il y eu une goutte sur son visage, une seconde, et une troisième…

Tony ouvrit les yeux. C'était toujours la même pièce, toujours les mêmes chaînes et toujours le même agresseur. Il n'avait donc fait qu'un rêve, si on pouvait l'appeler comme ça. Il était suspendu, ses pieds ne touchant plus le sol, à bout de bras, dans un coin de la pièce, la tête bloquée sous une canalisation hors de laquelle des gouttes perlaient à intervalle régulier, tombant exactement entre ses deux yeux. Tony fermait les yeux à chaque petite particule d'eau qu'il voyait inéluctablement tomber dans sa direction. Il rassembla ses dernières forces pour attraper le bras de Terreur qui le tenait dans cette position délicate, mais impossible de le bouger, de le faire plier. Tony essayait de tourner le visage pour que l'eau s'écoule à présent sur sa tempe mais sans réel succès, son ravisseur gardait bien l'axe en forçant avec ses doigts qui s'enfonçaient autant que possible dans la chair présidentielle.


"Trois mots et je te laisse la vie sauve, dufion."

3 mots ? Quels mots ? Tony n'avait pas céder aux précédentes agressions de l'homme masqué, et il ne comptait pas lui donner raison pour quelques gouttes qui parcourent le visage du super-héros. Il ne formula qu'une seule phrase de 3 mots comme demandé pour unique réponse…

"Fuck You Asshole !"

Tony serra encore plus son étreinte de son côté, bien que moins puissante que celle qui lui tenait le cou. Il se servi néanmoins de cette prise pour ramener ses jambes dans sa direction et tenter un maigre coup de pied, au vu de sa condition et de sa position, vers son agresseur, qui n'eu aucun effet. Il décida alors un acte de la dernière chance, un dernier espoir pour se libérer de cette emprise. Ses deux pieds joints sur le torse de Terreur commençaient à exercer une pression à leur tour, afin de fuir la main serrée l'empêchant de bouger. À ça se mêla ses bras qui, toujours agrippé à l'autre bras, poussait aussi dans la direction opposée. Les doigts commencèrent à glisser sur le cou humidifié par la sueur et, dans un dernier effort surhumain, au sens propre du terme, la prise cassa, propulsant les deux hommes dans des directions opposées. Tony ne savait pas jusqu'où Terreur allait reculer, ni même si il avait reculé. Mais lui chutait vers le sol, qu'il heurta violement. Les gouttes continuaient à tomber mais ce coups-ci à côté de lui. Il était libre de cette torture mais trop faible que pour encore faire un autre geste. Il pencha sa tête sur le côté et cracha une nouvelle gerbe de sang qui se rependit dans une flaque laisser par la canalisation.
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MessageSujet: Re: Intrigue 1 : Requiem pour un président [PV Terreur]   Intrigue 1 : Requiem pour un président [PV Terreur] Icon_minitimeJeu 1 Sep - 12:37

Ce petit homme était tellement fragile qu’il avait perdu connaissance dès qu’il l’avait bousculé. Rencontrer un tas de ferraille et goûter à son poids était quelque chose de particulièrement difficile à surmonter pour un être humain normalement constitué. Et même si monsieur faisait des exercices physiques fréquents (sait-on jamais), ses chances de pouvoir blesser, voire même érafler le cyborg était quasiment nulle. Un bonhomme de métal astiquant une poupée de porcelaine. Un vrai jeu d’enfant. C’était ce qui se tramait depuis le début, un jeu comme tant d’autres. Pour la première fois, celui qui était « au dessus » lui avait ordonné de détruire de façon spéciale : avec torture préliminaire. Le genre de jeu auquel il n’avait pas goûté depuis fort longtemps. Mais s’il l’avait désiré, il lui aurait sectionné des membres, sans aucun problème. Néanmoins il tenait à le garder encore en un seul morceau…sadique chaton.

Il finit par rouvrir ses yeux. Scourge le tenait en l’air, sans en souffrir le moins du monde. Derrière le masque, un rictus affreux se dessinait. Les jambes bringuebalantes commençaient à s’agiter dans tous les sens, tentant de frapper son adversaire. Terreur n’était pas complètement abruti sur ce point : il savait pertinemment que Stark allait rayonner d’une idée hors du commun pour le mettre au tapis. Tout du moins le faire lâcher prise, ce qui serait pour lui une délivrance, alors que ça ne l’était pas réellement…à moins d’être complètement suicidaire. Iron Man décida d’agir comme il l’avait espéré : comme un parfait abruti. La réponse qu’il lui donna était à la limite du grotesque.

« Fuck You Asshole ! »

Un coup de pied enfantin fut reçu dans son abdomen. Il n’en résulta qu’un crissement étrange, celui d’une machine évidemment…un ricanement fort désagréable s’éleva dans la petite pièce. Celui-ci résonnait comme une fourbe mélopée. La résonnance était si moindre qu’il allait s’en rendre malade.

« C’est bien ma couille, continue ! », clama t-il d’un air hautain.

Stark était décidé à se délivrer de cette étreinte et il allait réussir…au final. Il faut avouer qu’il serait bien aidé. Il joignit ses deux pieds. Des Mephisto aux pieds, la bonne blague, il portait ces pompes ringardes ? Le président opéra une pression manifestement puissante – tout du moins elle voulait l’être. Il est vrai que la force était supérieure, mais n’égalait en rien celle qui le tenait, tant bien même il essayait d’écarter la mer rouge, qui avait plus l’air d’un fou à lier masqué plus qu’autre chose. S’il l’avait saigné comme un porc, sans nuls doutes il n’aurait pas pu faire cela. Mais tout était prémédité, un autre cerveau habitait cet homme bionique. Alors que sa main commençait à glisser sur le cou humide de Stark, Terreur lâcha avec un temps d’avance son étreinte, laissant tomber le président qui se reçut un violent coup sur la tête, sans parler du reste du corps qui avait plus l’air d’une marionnette brisée qu’autre chose. Le sang de sa blessure commençait à ruisseler, étant donné l’ouverture qu’il venait de lui donner. Terreur avait fait un pas en arrière pour maintenir son corps avec une certaine droiture.

Le cyborg s’approcha et déposa un genou à terre. Il s’était penché au dessus de lui et lui avait agrippé le visage d’une de ses mains gantées.

« Au fait, ma couille ! T'as le bonjour de Wolfgang Koller…. »

Il planta machinalement la machette dans la direction du président, qui vint s’encastrer dans sa main. S’en suivit un mouvement lent mais concis. Des os se brisèrent dans ce petit mouvement. Il laissa l’arme encastrée dans sa chair puis lui assainit un coup de tête violent qui le fit perdre connaissance à une vitesse fulgurante, le laissant quasiment défiguré. Un nouveau craquement se fit. Des dents ? Sûrement pas. La chose qui était désormais certaine, c’était qu’il n’allait plus jamais se réveiller, à moins d’être touché par la foudre divine, ce qui n’était pas le cas du président…

- sujet clos -
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